
À l'origine de l'ancienne Abbaye : Flavinius le Romain...
En 52 avant J-C, Vercingétorix, chef gaulois, dirige la rébellion et conduit une armée contre César. Vercingétorix se replie sur le mont Auxois. César établit des lignes de défense tout autour de l’oppidum et défait le chef des armées gauloises. C’est sur la colline de Flavigny qu’il installe notamment l’un de ses campements militaires. Après le départ des armées romaines, la terre de Flavigny est offerte à Flavinius, vétéran militaire romain qui donne son nom au bourg : Flaviniacum. À l’origine, il s’agit probablement d’une villa même si aucune trace archéologique ne l’atteste. Au sens gallo-romain, ce terme désigne une exploitation agricole comprenant des bâtiments d’habitation, des dépendances ainsi qu’un domaine à cultiver.


Une abbaye bénédictine
L’abbaye Saint-Pierre est fondée en 719 par Wideradus, fils de Corbon le chef Burgonde (peuple germano-scandinave). C’est la règle bénédictine écrite par saint Benoît de Nursie au VIe siècle qui organise la vie quotidienne des moines. Elle rythme leur temps entre la prière, le travail manuel et le travail intellectuel. La règle rédigée au IXe siècle par Benoît d’Aniane sera imposée à tous les monastères par Louis le Pieux, fils de Charlemagne. La charte dite de Charlemagne, dont l’authenticité est actuellement remise en cause, nous indique que dès le VIIIe siècle les moines y observent la Laus perennis, une psalmodie perpétuelle que les moines chantent jour et nuit sans interruption. À cette époque, l’abbaye est également dotée d’un scriptorium important. Ce terme vient d’un mot latin qui signifie “écrire” ou “celui qui écrit”. Il désigne l’atelier où des moines (appelés moines copistes) réalisaient des copies de manuscrits avant l’invention de l’imprimerie. Occupée tout au long du Moyen Âge, l’abbaye sera peu à peu délaissée avant que ne s’installent les moines mauristes, c’est-à-dire des moines de la congrégation de Saint-Maur. Quand ils arrivent à Flavigny, ils doublent le nombre de moines du monastère, portant l’effectif à douze. Ils entreprennent de grands travaux de rénovation dans l’abbaye. Le bâtiment d’accueil de la fabrique en est un bel exemple.


La fin de la communauté monastique
Après la Révolution française, Saint-Pierre de Flavigny est abandonnée, vendue comme bien national et pillée. Les pierres de l’ancienne église abbatiale ont servi à la construction de nombreuses maisons du village au XIXe siècle. L’abbaye Saint-Pierre de Flavigny se situe au sud ouest du village. Depuis sa fondation, elle a subi de nombreuses destructions et reconstructions. Aujourd’hui, la partie visible la plus ancienne est la crypte.



L’épopée d’un bien bon bonbon
À la Révolution française, il ne reste plus que cinq moines à l’abbaye. Tout le domaine fut morcelé en propriété privée, tandis que les constructions monastiques étaient en partie utilisées par la fabrique d’Anis. En 1814, on dénombre huit fabricants d’Anis qui ont pris la relève des moines à la fabrication du bonbon, dans le village et dans l’abbaye. Peu à peu, un seul fabricant, Jacques Edmond Galimard acheta les autres fabriques d’Anis du village pour n’en former plus qu’une seule au sein de l’ancienne abbaye.On fabrique 20 tonnes d’Anis de Flavigny en 1870. En 1900 : 30 tonnes. En 1910 : 50 tonnes, distribuées un peu partout en France et déjà à l’exportation. En 1923, Jean Troubat rachète l’Abbaye de Flavigny








Pour en savoir plus...
Vous pouvez télécharger les panneaux présents tout au long de la visite de la crypte de l'Abbaye à Flavigny :
Flavigny : 2000 ans d’histoire


L'abbaye au fil des siècles



Une école de sculpture pré-romane




Au cœur de la crypte / Mémoires de F. Guggenheim / Restauration du pilier carolingien
